Bibliographie berbère générale
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- Chaker diachronie 1994
- Prasse 1998
- Stumme chleuh
23 Résultat(s) trouvé(s)
REVUE DE LA FACULTE DES LETTRES DE MARRAKECH.; "De l'oral à l'écrit en poétique tamazight ; les voix d'une parole en devenir.", 1996
Le noeud de la langue. Langue, littérature et société au Maghreb., 1994
Dialecte : CHLEUH
Ville, éditeur : Aix-en-Provence , Edisud (Centre de Recherche Berbère de l'Inalco , 3)
Pagination: 135 p. $ notes
LITTERATURE ORALE ARABO-BERBERE; Chronique de poétique touarègue., 1994
Effraction. La poésie du tiroir (Anthologie poétique algérienne)., 1993
Auteurs secondaires : AIT-FERROUKH (Farida), éd.; FARES (Nabile) éd.
Ville, éditeur : Paris , Le dé bleu/Le Noroit
Pagination: 157 p.
"Question de méthode en tradition orale - Transcription graphique (performance : point théorique et approche pratique ; structure et thématique du conte kabyle)."; Pour une nouvelle ethno-poétique maghrébine ?, 1991
REVUE DU MONDE MUSULMAN ET DE LA MEDITERRANEE; Une tradition de résistance et de lutte : la poésie berbère kabyle. Un parcours poétique., 1989
Dialecte : KABYLE
Volume: 51; Fascicule: 1; Pagination: 11-31, 5 notes
Compte rendu : A travers un échantillon représentatif de pièces s'échelonnant des débuts de la conquête française à la période contemporaine, S.C. illustre la fonction de résistance de la poésie kabyle, qui participe et reflète tous les combats de la société : résistance à la conquête, critique anti-coloniale, éveil nationaliste, littérature du combat de libération, affirmation identitaire berbère... La poésie, dans la société kabyle et berbère, est l'un des éléments essentiels de la mémoire collective. Insiste sur l'adaptabilité de cette ex-pression culturelle qui ne s'est pas figée dans un folklore passéiste.
Poèmes touaregs de l'Ayr. 1. (Texte touareg)., 1989
Dialecte : TOUAREG
Mots clés : POESIE
Ville, éditeur : Copenhague , Université/Museum Tusculanum Press
Pagination: 425 p., phot., ind.
Autres : AIR
Compte rendu : Cette impressionnante collection de poésies est le fruit d'une dizaine d'années de collaboration entre les deux auteurs. Elle nous offre le corpus poétique touareg le plus important qui soit publié (164 pièces) depuis le recueil de Ch. de Foucauld (1922). Il couvre à peu près une période d'un siècle de production littéraire. Ce premier volume ne comporte que les textes touaregs originaux, notés dans une transcription phonologique, assez proche de l'usage officiel nigérien. Le corpus est précédé d'une importante introduction métrique et phonétique dans laquelle K. Prasse précise ses analyses phonologiques et les accidents phonétiques remarquables dans ces textes. Index des noms propres. Index des noms communs. Lorsque le volume 2 (traductions) sera paru, on disposera avec cet ouvrage d'un instrument de connaissance des Touaregs de l'Aïr et de leur culture tout à fait exceptionnel, comparable aux grandes sommes de Ch. de Foucauld sur l'Ahaggar.
Cheikh Mohand a dit. Inna-yas ccix Muhend., 1989
Dialecte : KABYLE
Ville, éditeur : Alger , CERAM
Pagination: 208 p., notes
Compte rendu : Après une copieuse présentation de l'homme, de son temps et de son œuvre (p. 17-45), M.M. entame le parcours biographique et poétique de Cheikh Mohand, dans un ordre chronologique. Les pièces poétiques sont présentées et mises en situation par un texte en kabyle (notation latine). L'ensemble de ce cheminement est constitué par 309 unités, correspondant à un poème du Cheikh, ou à l'un de ses dits mémorables. L'importance de l'œuvre de Cheikh Mohand tient surtout à son originalité par rapport à la production traditionnelle d'inspiration religieuse: il est le saint qui a su percevoir les mutations et changements irréversibles de la Kabylie. De ce fait, il est le pendant "religieux" du profane Si Mohand. Cet ouvrage posthume, publié à compte d'auteur en Algérie, sera certainement l'une des pièces maîtresses de l'œuvre de M.M. qui y travaillait depuis des années.
L'Izli ou l'amour chanté en kabyle., 1988
Dialecte : KABYLE
Ville, éditeur : Paris , MSH
Pagination: 290 p., notes, ind., ill. h.t.
Compte rendu : L'ouvrage porte sur un thème et une production poétique qui a jusqu'à présent été largement marginalisée, voire dévalorisée, au profit de la "grande poésie d'auteurs"... De ce fait, cette poésie d'amour n'est que très peu représentée dans les publications consacrées à la littérature kabyle parues à ce jour. Or, comme le montre bien T.Y., ce genre, essentiellement féminin et anonyme, est le lieu et la forme principale où s'expriment le désir et le sentiment de l'individu : véritable "soupape de sécurité" d'une société exerçant un très fort contrôle sur ses membres, elle constitue le "quotidien littéraire" -très codifié et cadré- des jeunes gens, principalement des femmes. L'introduction de T.Y. situe précisément ce genre, ses conditions et ses formes, ses fonctions et ses évolutions. Sous réserve des points évoqués ci-dessous, elle est satisfaisante et suffisante à la compréhension des textes. Le corpus de poèmes est abondant, varié -y compris dans son origine géographique-, correctement transcrit. La traduction est généralement bonne et parvient à tenir l'équilibre entre la fidélité à l'original et la restitution agréable, sinon poétique, en français. Elle pourrait cependant être améliorée par élimination de quelques lourdeurs et/ou obscurités. Les pièces du corpus sont d'origine variée (comme en témoigne immédiatement la langue) : on comprend mal que T.Y. n'ait pas, comme c'est la norme en matière de publication scientifique, donné un minimum d'indications sur l'origine et les conditions de collecte de chaque poème. Quelques-unes de ces pièces (ou des variantes très proches) ont déjà été publiées et/ou interprétées par des chanteurs (Taos Amrouche, le groupe Djurdjura, Savignac, Ouary, Chaker...). On s'étonne que cela ne soit pas systématiquement relevé pour les poèmes concernés. La bibliographie (et donc les références lues et utilisées) me paraît, pour un ouvrage scientifique, un peu limitée. En particulier en matière de poésie berbère et kabyle : Galand-Pernet, Boukous, Bounfour, Chaker, Jouad... n'apparaissent pas. On s'étonne, par exemple, de ne voir cités et utilisés ni Galand-Pernet ni Chaker à propos de l'opposition entre poésie "anonyme-féminine-lyrique"/poésie "d'auteurs-masculine-politico-religieuse" qui a pourtant été mise en évidence par ces deux auteurs. De même, sur la question de l'organisation formelle de l'izli kabyle (et particulièrement de son découpage en unités intermédiaires), l'absence de toute référence à plusieurs travaux récents qui ont abordé ce problème (Boukous, Bounfour, Chaker) est surprenante. Le terme même d'izli, archaïque en kabyle, aurait mérité une approche (linguistique et littéraire) approfondie.
ETUDES ET DOCUMENTS BERBERES; Les tribulations d'un lettré en pays chleuh., 1987
Dialecte : CHLEUH
Ville, éditeur : Paris , La Boîte à Documents
Volume: 2; Pagination: 27-41, notes, tabl.
Autres : AWZAL
Compte rendu : Les œuvres du grand poète Chleuh Awzal à la lumière de la théorie de la versification de l'auteur. H.J. considère que l'échec relatif d'Awzal tient à la médiocrité de sa production poétique et, surtout, à sa maîtrise assez approximative des règles de la versification de la poésie traditionnelle : "Ses maladresses et ses tatonnements le signalent comme un apprenti...". C'est la raison essentielle qui ferait qu'Awzal n'est pas parvenu à réaliser son objectif (ambigu) qui était de fournir un livre-guide religieux pour tous les Chleuhs (lettrés ou non).