Bibliographie berbère générale
L'interrogation est possible selon plusieurs critères : AUTEUR, PAYS, DIALECTE, MOTS-CLÉS, NOM PROPRE, ANNÉE
On peut indiquer ces éléments les uns à la suite des autres dans la recherche. Exemples :
- Chaker diachronie 1994
- Prasse 1998
- Stumme chleuh
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Proceedings 4th international Hamito-Semitic Congress.(Hamburg, 20-22 sept. 1983).; Les emplois de l'aoriste sans particule en berbère., 1987
Ville, éditeur : Amsterdam/Philadelphia , John Benjamins Publ. Co.
Pagination: 361-379
Compte rendu : A partir de l'examen des différents emplois de l'aoriste (isolé) dans trois dialectes (kabyle, touareg, chleuh), L.G. propose une reconstruction du système verbal berbère commun dans lequel le thème d'aoriste est considéré comme forme neutre (non marquée), opposée au prétérit (accompli). L.G. rejoint ainsi (et démontre à partir des données synchroniques) une intuition ancienne d'A. Basset.
A mon tour, il me semble que la critique qui m'est adressée à propos des modes et valeurs modales (p. 563) est un peu légère et rapide. Dans mes descriptions du verbe kabyle (1978, 1979...), je n'ai jamais nié que la séquence ad + Aoriste puisse avoir des valeurs modales ; j'en ai même donné force exemples. Ce que j'ai contesté dans l'approche de Galand et de Bentolila, c'est la terminologie de "Particule modale" (pour ad) qui laisserait supposer -si les mots ont un sens- que la valeur synchronique fondamentale et prédominante de ad serait "modale". Ce qui est absolument insoutenable pour le kabyle (et le touareg). Ad a des emplois modaux -comme toutes les autres formes du système- mais ce n'est pas sa valeur centrale dans l'usage actuel où elle est le plus souvent un "indicatif futur", sans aucune nuance "modale" ; ses valeurs modales sont toujours liées à des contextes (lexico-sémantiques, syntaxiques ou d'usages) bien déterminés. Même pour le Maroc, la définition de ad comme particule modale ne me paraît soutenable que pour la tachelhit du fait de la réorganisation profonde du système par l'introduction des formes du type rad. On notera que L.G. introduit pour la première fois dans ses écrits le pluriel "langues berbères". Il rompt ainsi avec la tradition berbérisante française qui posait une langue berbère, se différenciant en plusieurs dialectes. Cette évolution, annoncée dans son article "La langue berbère existe-t-elle ?" (n° 0726) se veut le reflet du changement des données sociolinguistiques berbères (institutionnalisation du touareg au Niger/Mali).
LINGUISTIC INQUIRY; Glides in Berber and Syllabicity., 1986
Dialecte : TAMAZIGHT
Ville, éditeur : Cambridge , MIT
Volume: 17; Fascicule: 1; Pagination: 01-12
Autres : AIT-SEGHROUCHEN
Compte rendu : Statut de la distinction voyelle/semi-voyelle et du trait de "syllabicité" en berbère (à partir des données du parler des Aït Seghrouchen). L'approche développée se situe dans le cadre de la phonologie générative (dans ses formulations les plus récentes). M.G. conclut a la nécessité de distinguer, en structure profonde, entre voyelles et semi-voyelles, quelles que soient, en surface, les réalisations phonétiques effectives de ces dernières. L'argumentation s'appuie essentiellement sur le traitement des séquences incriminées à la jonction de morphèmes (successions immédiates de voyelles): les voyelles "profondes" sont maintenues comme voyelles par l'apparition d'un élément (y, w) de rupture d'hiatus, alors que les semi-voyelles "profondes" -même réalisées comme voyelles- admettent la combinaison avec une autre voyelle sans rupture d'hiatus. La démonstration est suivie d'un essai de représentation formalisée de différents types de séquences. On notera -avec intérêt et/ou amusement- que M.G. aboutit aux conclusions classiques des berbérisants (au moins depuis Basset). Mais par des chemins assez différents. Les berbérisants s'appuyaient essentiellement sur des considérations de morphologie et de dialectologie pour distinguer les voyelles "vraies" des semi-voyelles à réalisation vocalique : dans aru "enfanter" (Maroc), [u] est fondamentalement une semi-voyelle /w/ parce que le kabyle, le touareg... ont arew, que le prétérit négatif est partout uriw et que les dérivés nominaux sont tarwa, arraw, c'est-à-dire que le verbe est partout traité comme radical à deux consonnes... Ces critères classiques renvoient en fait à des processus et considérations de diachronie : la démonstration qu'ils autorisent reste valable et légitime d'un point de vue interne au berbère. En la matière, le recours aux appareils théoriques "généralistes" ne pa-raît donc pas d'un apport décisif. On pourait même se demander si bien des développements récents ne sont pas simplement une incidence du désintérêt pour la diachronie et la dialectologie. Mais c'est là un vaste problème théorique qui déborde du cadre de cette présentation. En tout état de cause, l'article de M.G. est, dans la veine des approches "modernes" et générativistes, l'un des plus clairs et des plus convaincants qui soient parus ces dernières années. Il propose, sur la base d'une argumentation précise, des conclusions nettes.
ATTI DEL SODALIZIO GLOTTOLOGICO MILANESE; Il "problema verbale" di Siwa e Augila., 1985
Volume: 26; Pagination: 8-11, 4 notes
Compte rendu : La question du prétérit intensif dans les parlers orientaux. Sa liaison originelle avec la proposition relative expliquerait sa valeur de "concomitant", "résultatif", voire "présent".
ORIENTALIA SUECANA; The values of the tenses in tuareg (berber)., 1984-1986
Dialecte : TOUAREG
Ville, éditeur : Stockholm , Almqvist & Wiksell International
Volume: 33-35; Pagination: 333-339, 6 notes
Compte rendu : Le système des oppositions aspectuelles en touareg. K-G. P. reprend en les justifiant, ses positions antérieures (Manuel de grammaire touarègue...). Le fond de la description proposée est clair et séduisant : Le système, fondamentalement binaire, oppose sur le plan aspectuel un "parfait" (= prétérit) à un "imparfait" (= aoriste) et, sur l'axe "modal", un "constatif" (= thème simple) à un "descriptif" (= thème intensif). La synthèse aborde également le problème de l'histoire du système verbal berbère et de son origine par rapport au système sémitique. Sur ce plan, certaines des thèses de l'auteur ne font pas l'unanimité et peuvent être discutées : ancienneté de la conjugaison par suffixes des verbes d'état ; ancienneté des adjectifs ; valeur fondamentale de l'aoriste... La description du verbe touareg par K. Prasse est certainement l'une des plus simples et des plus cohérentes qui soient ; mais l'on peut en pro¬poser d'autres, très différentes, fondées sur d'autres principes et d'autres méthodes, excluant notamment toute référence à la diachronie et à la morphologie... En synchronie, je ne crois pas, par exemple, que l'on puisse exclure -comme le font la quasi totalité des berbérisants la possibilité d'une description du verbe berbère en termes temporels... Mais c'est là un vaste débat qui déborde le cas touareg.
BULLETIN DES ETUDES AFRICAINES DE L'INALCO; La corrélation de concomitance en touareg., 1983
Dialecte : TOUAREG
Volume: 3; Fascicule: 6; Pagination: 77-123, 31 notes
Autres : ADRAR
Compte rendu : Les enquêtes menées par A.L. auprès d'informateurs de l'Adrar des Ifoghas le conduisent à poser l'existence d'une opposition de concomitance au thème d'inaccompli ("prétérit intensif"), pour certains verbes et dans certains contextes (relatives). La distinction repose, comme pour le thème d'accompli, sur le jeu des alternances vocaliques (timbre/durée). Le parler touareg de l'Adrar a ainsi créé une véri¬table corrélation de concomitance puisque l'opposition traverse l'ensemble du système (accompli et in-accompli). L'étude est illustrée par de nombreux énoncés d'exemple. L'analyse syntaxique et contex-tuelle est très fouillée. Sur tous ces problèmes liés au vocalisme touareg et à ses fonctions grammati¬cales éventuelles, on regrette l'absence (et on attend toujours) d'études de phonétique instrumentale ainsi que d'analyses phonologiques approfondies qui permettraient d'établir définitivement la réalité de ces distinctions de timbre et de durée. A. Leguil admet du reste que ses informateurs ont du mal à re-connaître les oppositions vocaliques sur lesquelles reposent ces distinctions grammaticales.
BULLETIN DE LA SOCIETE DE LINGUISTIQUE DE PARIS; La phonologie au secours de la grammaire en touareg., 1982
Volume: 77; Fascicule: 1; Pagination: 341-363
Compte rendu : Etude du système des oppositions aspectuelles du verbe touareg ; s'attache plus particulièrement à cer-ner la valeur et la genèse du thème de prétérit intensif (= "accompli résultatif") spécifique au touareg. Cette forme qui met en jeu la durée vocalique -autre trait spécifique du touareg- recouvre une opposi¬tion de concomitance à l'accompli. Les faits touaregs sont mis en parallèle avec les données chleuh et kabyles.
COMPTES RENDUS DU GROUPE LINGUISTIQUE D'ETUDES CHAMITO-SEMITIQUES (GLECS); Permansif akkadien, prétérit qualitatif berbère et pseudo-participe égyptien., 1979/1984
Volume: 24/28; Pagination: 567-568
Compte rendu : Hypothèse pour une morphogénèse commune des diverses formes de conjugaisons à suffixe ("statifs, "qualitatifs"...) attestées en chamito-sémitique. Résumé d'une étude plus large intitulée : "Egyptien, araméen et éthiopien. Parallélismes et symétries morphogénétiques dans l'évolution des systèmes ver-baux", parue dans Ethiopian Studies dedicated to Wolf Leslau, Wiesbaden, 1983.
COMPTES RENDUS DU GROUPE LINGUISTIQUE D'ETUDES CHAMITO-SEMITIQUES; Système des oppositions verbales berbères (kabyle) : formes et valeurs., 1973-1979
Dialecte : KABYLE
Volume: 18-23; Pagination: 687-706
Compte rendu : Présentation des formes, établissement du système d'oppositions (critères contextuels, combinatoires et numériques), détermination de la valeur des formes. Opposition fondamentale entre un accompli (prétérit) et une zone multiple de l'inaccompli (aoristes). Le phénomène de neutralisation des diverses formes de l'aoriste, en phrase négative est le critère décisif qui permet de poser l'unité de la sphère aoriste. Insiste sur la polysémie du préverbe ad qui ne peut être, sauf décision arbitraire, défini en kabyle comme une particule "modale". Nombreux exemples de phrases.