BAC 2003 – Chleuh : Traduction du texte
La veille du premier janvier
Lorsque arrive la veille du premier janvier, les gens font cuire des fèves dans de l’eau, dans laquelle on trempe le pain d’orge. Tout en mangeant, on prend des noix qui servent à prédire l’avenir, chaque noix correspond à un mois. (aller vers la page "jour de l'an chez les chleuhs")
On les dépose près du feu, jusqu’au lendemain matin. Quand le jour se lève, on prend la première noix à laquelle on donne le nom du mois de janvier et on la casse. Si la noix est bonne, le mois de janvier sera beau. Puis on en casse une autre, que l’on a nommé d’après le mois de février ; si elle est bonne, le mois sera bon. Si la noix est mauvaise, le présage est mauvais. On fait ainsi jusqu’à ce que les noix soient finies.
A cette occasion, les gens préparent un couscous sec (sans sauce) dont on fait six boules. On prend un morceau de sel que l’on met au milieu de chacune des boules. On les laisse ainsi jusqu’à l’aube. A chaque boule, on donne le nom d’un mois. Dès qu’on se réveille, on ouvre la boule de couscous. Si on y trouve le sel fondu, c’est que l’année sera bonne et qu’il y aura de la pluie. Si le sel n’est pas fondu, cela présage d’une année de sécheresse.
La veille du premier janvier, les gens égorgent des poulets, chacun le sien. On prépare du couscous, on le mouille avec la sauce du poulet et on le mange. Quand on a mangé, on prend des noix, des amandes, des fruits secs et des figues sèches. Lorsqu’on a fini de manger, on prend les épluchures des noix et des amandes et on les jettent sur le tas d’ordures, car on ne doit pas les brûler dans le feu. Si on les brûlait, les arbres fruitiers ne produiraient plus.
Le lendemain (le soir du premier janvier), on prépare une soupe épaisse avec de l’huile (dite tagulla). Après l’avoir mangée, on prépare des grains de maïs grillés, qui craquent dans un plat d’argile. Si les grains s’ouvrent tous en fleur (= se transforment en pop-corn), les amandiers produiront beaucoup. Si les grains n’éclatent pas tous en fleurs, les amandiers seront brûlés par la sécheresse.
La veille du premier janvier, les gens égorgent des poulets, chacun le sien. On prépare du couscous, on le mouille avec la sauce du poulet et on le mange. Quand on a mangé, on prend des noix, des amandes, des fruits secs et des figues sèches. Lorsqu’on a fini de manger, on prend les épluchures des noix et des amandes et on les jettent sur le tas d’ordures, car on ne doit pas les brûler dans le feu. Si on les brûlait, les arbres fruitiers ne produiraient plus.
Le lendemain (le soir du premier janvier), on prépare une soupe épaisse avec de l’huile (dite tagulla). Après l’avoir mangée, on prépare des grains de maïs grillés, qui craquent dans un plat d’argile. Si les grains s’ouvrent tous en fleur (= se transforment en pop-corn), les amandiers produiront beaucoup. Si les grains n’éclatent pas tous en fleurs, les amandiers seront brûlés par la sécheresse.